C’est pour éviter ce biais qu’un groupe de chercheurs américains, emmenés par Jennifer Deal et Adele Goman, ont mis au point un nouveau test, baptisé ESU, pour ensuring speech understanding (assurer la compréhension de la parole, en français).
Adapté du test HINT, il consiste en la lecture de cinq phrases, comprenant chacune trois mots-clés, soit quinze mots-clés au total, conférant un point chacun. Les analyses montrent que les résultats au test (sur quinze) sont corrélés à la capacité auditive, indépendamment des capacités cognitives. Si le patient obtient 13 ou plus, il peut alors poursuivre avec un examen neurologique normal. Dans le cas contraire, il passe à nouveau le test, mais l’examinateur doit utiliser une voix plus lente et plus forte. Si, lors de ce deuxième essai, le patient obtient un score supérieur ou égal à 13, il peut alors passer l’examen neurologique, mais l’examinateur devra conserver cette voix lente et forte. Si le patient obtient un score inférieur à 13, l’examinateur devra alors utiliser en plus des consignes visuelles. Le ESU est pour l’instant disponible en langue américaine, mais pourrait être facilement adapté en français.