4 736. Ce sont les effectifs des audioprothésistes au 1er janvier 2022, selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Le réservoir de professionnels s’est étoffé de 358 diplômés, soit une augmentation de 8,2 %. Il s’agit de la plus forte croissance depuis 2001.
Pour la première fois, la Drees introduit un champ supplémentaire « audioprothésistes (moins de 62 ans) » pour éviter le biais d’une surestimation du nombre de professionnels en exercice par défaut de désinscription du répertoire ADELI des audioprothésistes au moment du passage à la retraite. Si l’on considère cette population de moins de 62 ans, les effectifs s’élèvent à 4 121 professionnels en 2022, contre 3 801 en 2021. S’il n’est pas possible de préciser le nombre de professionnels véritablement en activité chez les plus de 62 ans, il est intéressant de noter que cette catégorie représente 13 % des effectifs en 2022.
Autres enseignements de ces statistiques : la profession est paritaire avec 49,5 % de femmes ; et l’âge moyen est de 42,3 ans en considérant l’ensemble des professionnels.
Vers une féminisation
Depuis plusieurs années, nous guettons l’année où la Drees recensera plus de femmes que d’hommes parmi les audioprothésistes. On y est presque : 49,5 % de femmes au 1er janvier 2022. À moins qu’on ait atteint cette parité depuis longtemps ? En effet, avec la recommandation de ne pas considérer les audios de 62 ans et plus, les femmes s’avèrent en réalité majoritaires – car parmi les 62 ans et plus, on dénombre essentiellement des hommes. Elles représentent aujourd’hui 52 % des effectifs. L’audioprothèse rejoint ainsi les autres professions paramédicales, toutes majoritairement féminines. Et cette féminisation devrait s’accentuer car les femmes sont plus nombreuses dans les tranches d’âges jeunes, tandis que les hommes sont majoritaires parmi les audios âgés (45-61 ans).
Des zones blanches
On compte cette année 6,07 audios de moins de 62 ans pour 100 000 habitants, contre 5,6 en 2021. Si l’on considère la population senior uniquement (personnes âgées de 60 ans et plus), la densité est alors de 22,4 audios par habitant. Toujours en restreignant l’analyse à cette population, c’est le Loir-et-Cher et la Creuse qui sont les départements métropolitains les moins bien dotés, avec respectivement 8,3 et 8,7 audios pour 100 000 seniors. Ces densités sont de même ordre de grandeur que celle de l’Outre-mer (8,7, pour les 5 DOM). La Creuse est d’ailleurs, avec la Lozère, le département métropolitain comptant le moins d’audioprothésiste (4).