Accès direct : une loi de compromis

Les parlementaires ont accouché d’une demi-loi. La controversée PPL « Rist » visant à faciliter l’accès direct à certains paramédicaux a été adoptée en Commission mixte paritaire, jeudi 6 avril. Le texte voté à l’unanimité restreint fortement sa portée.

Par Ludivine Aubin-Karpinski
WEB

La montagne qui accouche d’une souris ? Face à la fronde des médecins, députés et sénateurs ont conclu sur un « compromis » concernant la proposition de loi de la députée Stéphanie Rist sur l’amélioration de l’accès aux soins. Le texte validé jeudi 6 avril en commission mixte paritaire ouvre l’accès direct aux infirmières en pratique avancée (IPA), aux kinésithérapeutes et aux orthophonistes… sous conditions. Il permet de « préserver la philosophie initiale de cette proposition de loi », « dans l’intérêt des patients », s’est félicitée Stéphanie Rist.

C’est une version expurgée des aspects qui crispaient les médecins qui a été finalement adoptée, comme le préconisaient les sénateurs. Le contrat d’engagement territorial, qui aurait pu inciter certains médecins à exercer dans des déserts médicaux, est ainsi retiré du texte. Et, les possibilités d'accès direct seront finalement très encadrées. Elles seront possibles à condition que les paramédicaux travaillent dans une maison de santé pluridisciplinaire, un centre de santé ou une équipe de soins primaires ou spécialisés, et dans le cadre d'un « exercice coordonné » avec les médecins.

Dans un communiqué publié le 7 avril, la FNO estime qu’il s’agit d’un « timide pas de plus dans la reconnaissance de la profession », même si elle rappelle militer « de longue date pour ouvrir l’accès direct à toutes et tous les orthophonistes, et ce qu’importe le mode d’exercice, du fait qu’ils et elles sont des éléments moteurs et éprouvés de la coordination ».

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