Députés sur écoute

Ludivine Aubin-Karpinski & Bruno Scala
edito bleu jaune

La santé auditive s’impose peu à peu dans l’esprit des politiques. À l’heure où l’audition – et notamment le versant prévention – s’invite sur la table des députés et des sénateurs, grâce au travail d’associations, de syndicats et de fondations, elle s’installe désormais au cœur-même de l’hémicycle. En effet, d’ici la fin de la session parlementaire, mi-juillet, des capteurs de décibels seront répartis dans les travées de l’Assemblée nationale pour prendre la mesure du bruit qui y règne. L’annonce de cette expérimentation a été faite par la présidente, Yaël Braun-Pivet, sur une proposition du député Robin Reda, également président du Conseil national du bruit (CNB). Car la chambre basse n’est pas désignée pour rien comme le « chaudron » : les débats brûlants deviennent vite brouhaha assourdissant... littéralement. Dans un précédent entretien avec Audiologie Demain, le député François Gernigon expliquait : « Lors des discussions sur la réforme des retraites, les débats ont fait rage pendant plusieurs semaines. Les députés se sont invectivés et ont causé une véritable cacophonie. À tel point que le sonomètre de mon téléphone est parfois monté à presque 100 dB. J’ai d’ailleurs alerté la présidente et, aux réactions de certains, je peux vous dire que je ne suis pas le seul dans l’hémicycle à souffrir de troubles de l’audition ».

Pour Robin Reda, cette décision est « une bonne manière de rendre audible la cause des nuisances sonores ». Prochaines étapes : équiper le Palais-Bourbon d’une boucle magnétique et y voter de nouvelles lois en faveur de la santé auditive ?

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