Deux semaines après avoir publié son Baromètre ORL, le cabinet Gallileo Business consulting a dévoilé les principaux résultats d’une étude portant sur les utilisateurs d’aides auditives. Plusieurs enseignements peuvent en être tirés, notamment sur le niveau de satisfaction de ces patients.
Ainsi, 90 % des répondants déclarent porter leurs aides auditives quotidiennement. Un chiffre rassurant, quand on pouvait craindre qu’il soit plus faible en raison des fraudes ou d’acteurs plus focalisés sur le volume. « Mon échantillon ne tient pas compte des fraudes, tempère toutefois Maher Kassab. Il ne comprend que des personnes appareillées. » Pour l’analyste, ce chiffre n’est pas si satisfaisant : « Ça laisse quand même un patient sur dix qui ne porte pas ses aides auditives, soit environ 100 000 appareils. » Les résultats montrent que les aides auditives de classe II sont un peu plus portées (92 %) que celles de classe I (86 %).
La satisfaction, elle, est bonne. 92 % des utilisateurs indiquent que les aides auditives ont eu un impact positif (40 % très, 52 % plutôt) sur leur qualité de vie, en particulier ceux qui sont en renouvellement et ceux qui portent de la classe II.
Les utilisateurs sont aussi satisfaits de leur expérience. 93 % font part de retours positifs quant à leur expérience au sein du centre où ils se sont appareillés. 61 % en sont même très satisfaits. Et plus de 80 % ont l’intention d’y retourner en cas de renouvellement.
« Si la satisfaction est bonne, c’est que les aides auditives sont aujourd’hui bien adressées en France. Maintenant le défi de la profession, c’est un appareillage plus précoce, selon Maher Kassab. Cela augmentera le taux de très satisfaits, parce que le bénéfice sera meilleur et les patients plus impliqués. » L'analyste y voit un autre avantage d’un point de vue commercial : « Plus on appareille tôt, plus on empêche le développement de solutions qui échappent aux audios, comme les lunettes auditives Nuance, qui capte un marché jeune. Or ce marché devrait normalement leur revenir. »
Enfin, l’étude apporte des enseignements concernant la notoriété et l’image des enseignes. Pour 61 % des répondants, c’est un critère important dans le choix de leur centre, et pour 17 %, ce critère est même décisif.