Le SDA s’inquiète de l’application prochaine de l’article 58 de la LFSS 2023. Celui-ci prévoit la dissociation entre le produit et les prestations pour l’ensemble de la LPP, incluant les aides auditives. Une mesure qui vise à permettre une individualisation entre la valorisation d’un produit et les prestations associées. Mais pour le SDA, cette perspective sonne comme une remise en cause de l’équilibre du 100 % Santé. L’annonce que l’article s’appliquerait également à l’audioprothèse dans nos colonnes par Guillaume Carval, alors adjoint au chef de bureau des produits de santé de la Direction de la Sécurité sociale, « stupéfait » le syndicat, qui y voit les ingrédients d’une déstabilisation profonde du modèle actuel. « Une telle réforme nuirait en effet gravement à l’accès aux soins, affaiblirait le suivi des patients, et favoriserait une dérive commerciale dangereuse », alerte le SDA, qui en critique à la fois « la pertinence médico-économique » et « la compatibilité avec les spécificités du secteur ».
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Le syndicat plaide au contraire pour une reconnaissance conventionnelle des audioprothésistes comme auxiliaires médicaux – « conformément à leur nature opérateur-dépendante et aux standards en vigueur dans d’autres filières de soins ». « L’activité des audioprothésistes est, au même titre que les autres professions d’auxiliaires médicaux telles que les infirmiers ou les masseurs-kinésithérapeutes, majoritairement composée de prestations intellectuelles », argumente-t-il. Le SDA appelle en outre à la mise en place des questionnaires de satisfaction et à une régulation de la publicité en audioprothèse.