Intelligence artificielle, avancées réelles

L’intelligence artificielle entre aujourd’hui dans tous les domaines de la vie, de la santé en général et bien entendu de l’audiologie.

Les diagnostics assistés par IA permettront ainsi de conforter ou redresser l’avis d’un paramédical ou d’un médecin – son utilisation pour le diagnostic de l’image tympanique est déjà en cours de validation.

Elle est aujourd’hui au service de la mise au point et du réglage d'aides auditives, plus « intelligentes », permettant une adaptation optimale de l’audition et une réelle personnalisation des implants.

Demain, l’IA pourra détecter des problèmes auditifs à des stades plus précoces. La comparaison de millions d’audiogrammes fera sans nul doute apparaître des connaissances sur l’avenir auditif d’un patient, des interactions médicamenteuses méconnues ou des caractéristiques génétiques insoupçonnées.

L’IA va également permettre d’améliorer la formation initiale et continue des professionnels via des outils de simulation, et faciliter le télésuivi des patients à distance.

Elle pourrait, enfin, être à la genèse de bonds thérapeutiques substantiels.

L’IA est un secteur d’avenir et il faut encourager les ORL à se pencher sur cet outil car il sera le complément nécessaire à notre activité médicale classique humaine. Pour toutes ces raisons, la SFORL a souhaité la création, il y a 4 ans, d’une commission « IA et robotique », qui se veut moteur dans tous les domaines de la spécialité : IA en radiologie, IA en reconnaissance vocale, IA en chirurgie, IA en audiométrie…

Il faut aussi encourager les jeunes ORL et audioprothésistes à prendre leur part du développement des outils du futur ; l’IA ne peut être le pré carré des seuls ingénieurs. La spécialité devra fournir des bataillons de « data scientists » pour être à la pointe des développements de la médecine ORL de demain. Les audioprothésistes devront eux-aussi envisager l’évolution de leurs pratiques.