Vous présidez cette année le congrès de la SFORL, qui se tiendra pour la première fois au Cnit de La Défense. Qu’apporte ce nouveau lieu à ce rendez-vous incontournable de la profession ?
Pr Vincent Darrouzet : Nous serons les tout premiers à inaugurer le nouveau centre des congrès du Cnit de Paris La Défense. Ce lieu promet d’être très fonctionnel et davantage adapté aux échanges que le Palais des congrès de Paris. Il assure en effet une forte proximité entre l’amphithéâtre, les salles de conférence et le hall d’exposition, facilitant la circulation entre ces différents espaces. J’ai souhaité que cette 129e édition soit la plus propice possible aux interactions. C’est notamment pourquoi une salle de débats sera installée au sein même de l’exposition, avec des mange-debout pour faciliter les échanges informels et à bâtons-rompus, sur des thématiques transversales et variées.
Par exemple, la gestion des risques professionnels, avec des interventions de cinq minutes, dont la meilleure recevra un prix de 3 000 euros, offert par la société d’assurances professionnelles Relyens.
Une session, présidée par la Pr Cécile Parietti- Winkler, abordera la féminisation de la profession (sur ce sujet, lire notre dossier Les femmes en audiologie) et une autre, animée par le Dr Denis Ayache, s’intéressera au burn-out, à partir d’un sondage réalisé auprès d’ORL hospitaliers et libéraux sur leur ressenti au quotidien.
Cet espace sera également utilisé pour promouvoir les échanges avec les représentants des associations de patients et donnera la parole aux ORL militaires.
D’autres nouveautés sont-elles prévues ?
Pour la première fois, un pays sera à l’honneur : l’Algérie. Une session, dont le programme tournera autour de l’implant cochléaire, lui sera dédiée. Cette initiative sera reconduite l’an prochain avec un autre pays francophone.
J’ai souhaité également consacrer un espace aux jeunes ORL, où seront abordées des thématiques spécifiques : comment s’équiper, comment s’installer, etc. L’idée est d’essayer de stimuler la constitution d’une association de jeunes ORL, telle qu’il en existe dans d’autres spécialités.
Des sessions s’adressent-elles plus particulièrement à ce public ?
En effet, certains événements leur sont plus spécifiquement destinés. Deux salles de simulation seront ouvertes aux étudiants de troisième cycle pour se former à différentes pratiques lors d’ateliers spécifiques : explorations audio-vestibulaires, fraisage du rocher, mise en place d’aérateurs transtympaniques… De façon plus ludique, les internes d’ORL s’affronteront par équipes régionales sur des quiz médicaux lors des « ORL d’or ».
Le 4 octobre se tiendra la troisième édition de la Journée de l’Audition, organisée en partenariat avec la SFA.
Quels seront les temps forts en audiologie ?
En préambule du congrès, le 4 octobre, se tiendra la troisième édition de la Journée de l’Audition, organisée en partenariat avec la SFA. Je coprésiderai cet événement avec le Pr Bernard Fraysse qui en est l’instigateur, et le Pr Hung Thai-Van qui présidera à Paris, en 2024, le congrès mondial d’audiologie. C’est désormais un rendez-vous très important pour les acteurs de la filière auditive ! L’an dernier à Marseille, la Journée avait réuni plus de 800 personnes, ORL, audioprothésistes et orthophonistes, et nous espérons faire encore mieux pour cette nouvelle édition !
Une session ludopédagogique, le Time’s up Audio, verra s’affronter, de façon conviviale, des internes ORL et des étudiants en orthophonie et en audioprothèse.
Durant le congrès proprement dit, du 5 au 7 octobre, la surspécialité d’otologie, otoneurologie et audiologie a élaboré un programme riche et varié en conférences, tables rondes et ateliers sur la thématique de l’audition. Elle a invité le Pr Dan Jiang, ORL et chirurgien à Londres, à donner une conférence très attendue sur les thérapies médicales avancées de la surdité*.
*Le programme complet est disponible sur le site de la SFORL : www.sforl.org
