Les chiffres sont alarmants : 10 millions de Français, soit 16 % de la population, souffrent de troubles de l'audition, un problème qui touche 1,5 milliard de personnes à l'échelle mondiale. Le plus préoccupant reste cependant le manque de prise de conscience de l'impact psychosocial de ces troubles qui n’épargnent personne, de la naissance jusqu’à un âge avancé.
Avec une population qui vieillit et une espérance de vie en hausse, il est urgent de ne plus ignorer ce problème, facteur d’isolement, d'autant plus que la surdité est liée à des risques de démence chez les personnes âgées.
Chez les enfants, près de 60 % des troubles auditifs pourraient être évités par des mesures de santé publique. La prévention devient donc une urgence absolue.
Pourtant, la prévention auditive reste un sujet jugé secondaire. Les actions de lobbying, telles que la proposition d'amendement intégrant davantage l’audition dans la mise en place des Bilans de Prévention aux 4 âges de la vie, n'ont pas toujours été retenues. Des projets comme D'Sybel pour l'éducation à la santé auditive des enfants en école primaire ou RelaxSon pour les adolescents et jeunes adultes en festival peinent à s'implanter.
Il est temps de changer d'approche et d'agir collectivement. C'est pourquoi nous nous sommes associés à la Journée nationale de l'audition et à France Acouphènes. Nous organisons des petits-déjeuners parlementaires pour sensibiliser ensemble les décideurs politiques. Nous cherchons le soutien des parlementaires pour faire avancer ces enjeux cruciaux.
La surdité n'est pas seulement un problème de santé, mais aussi un enjeu social et économique majeur. Il est temps que la prévention auditive devienne une priorité nationale et que nous agissions ensemble pour garantir une meilleure qualité de vie pour tous.