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C’est au Cnit de La Défense, et non au Palais des congrès de la Porte Maillot, que se sont tenues cette 129e édition du Congrès de la SFORL et la 3e Journée de l’audition. Le bâtiment était en travaux depuis plusieurs années (à l’extérieur, ils ne sont d’ailleurs pas encore achevés). Ce sont ces deux événements qui ont inauguré ce nouvel écrin. Dans un an, ce sera au tour du congrès mondial d’audiologie.
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C'est tout un symbole : le 129e congrès de la SFORL s’est ouvert, pour la troisième année, sur la Journée de l’audition, initiée par le Pr Bernard Fraysse. « L’idée lui est venu de réunir en un même lieu et un même jour tous les acteurs de la santé auditive, a salué le Pr Vincent Darrouzet, président de cette édition. Aujourd’hui, à la lumière du 100 % Santé, cette journée est particulièrement importante parce que nous sommes dans un questionnement pour savoir comment faire avancer cette filière, comment la mettre autour du patient sourd, en gardant ce qui est essentiel – la pertinence –, c’est-à-dire ne pas faire n’importe quoi, ne pas appareiller les gens avec des audiogrammes qui ne sont pas de qualité et qui n’ont pas été précédés d’une évaluation clinique. Donc, il y a toute une chaine avec des maillons qui doivent être solidaires pour faire en sorte que la situation s’améliore encore, même si la France est l’un des pays leaders dans le monde en matière d’accessibilité à l’aide auditive. L'échange entre toutes les spécialités est essentiel. »
Le Pr Hung Thai-Van, vice-président de la SFA, lui a succédé au pupitre pour rappeler également un autre objectif de cette journée multidisciplinaire : « Préparer l’accueil par nos sociétés savantes du congrès mondial d’audiologie WCA2024 ».
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La SFA a saisi l’occasion de la Journée de l’audition pour annoncer les lauréates de ses prix des posters et attribuer sa bourse de master pour l’année 2023-2024. Les premiers, issus de travaux de fin d’études, ont été décernés à Valentine Blanchet, qui vient de soutenir son mémoire d’orthophonie de l’université de Strasbourg sur le thème de « La reconnaissance de la prosodie émotionnelle chez les personnes présentant une auditive appareillée », et à Julie Picard, qui a soutenu son mémoire d’audioprothèse à l’école de Lille, sur « l’étude du lien entre mémoire de travail et résultats du Framatrix, oreilles nues et appareillées ». Chacune d’elle recevra un prix de 500 euros et verra son poster publié sur le site de la SFA. Elles seront invitées par ailleurs à participer à un webinaire organisé par la société savante dans le courant de l’année.
La bourse de master SFA, financée par Audika et d’une valeur de 24 000 €, a été remise cette année à Fabio Ferrario, interne en ORL, pour son projet « d’étude de l’incidence d’une fusion touchant le gène Notch1 dans la physiopathogenèse d’une nouvelle entité impliquant une surdité de perception congénitale bilatérale » qu´il mènera à l‘université Paris-Saclay et à l´institut Imagine.
Ugo Benrubi, le lauréat de la bourse de master SFA-Audika 2022-2023, vient quant à lui de décrocher son Master et entame son doctorat.
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La Journée de l’audition s’est achevée sur une note ludopédagogique avec un Time’s Up Audio endiablé, organisé et animé par la Pr Cécile Parietti-Winkler, présidente du Collège d’ORL et codirectrice de l'école d’audioprothèse de Nancy. Le jeu a opposé sept équipes pluridisciplinaires constituées d’étudiants en ORL, orthophonie et audioprothèse. Chacune représentait une région : Paris-Normandie, le Nord-Ouest, le Nord, le Grand-Est, le Sud-Ouest, la Méditerranée et Auvergne-Rhône-Alpes. À l’issue des trois manches au cours desquelles les participants ont eu notamment à deviner les mots « Axone », « Recherche du seuil du réflexe stapédien » ou encore « Prosodie », c’est la « team » Méditerranée qui s’est finalement imposée.
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L’une des nouveautés de ce congrès fut la tenue d’un atelier-débat sur le thème de la féminisation en ORL. Un sujet « peau de banane », comme le soulignait en introduction la Pr Cécile Parietti-Winkler qui l’a organisé. La session, animée au féminin avec la participation d’Aurélie Coudert, ORL à Lyon, et de Violette Kerleaux, psychologue sociale, a démarré par la présentation des résultats d’un sondage mené auprès des femmes ORL et qui a recueilli 297 réponses. L’assistance, composée aux trois quarts de femmes, a abondamment réagi, apportant plusieurs témoignages illustrant une parité lente mais en marche au sein de la spécialité, et également la persistance de violences sexistes et sexuelles. L’occasion pour les intervenantes de distinguer différents types de comportements et leur portée juridique, provoquant parfois quelques incompréhensions (lire également notre dossier Les femmes en audiologie).
