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C’est officiel. L’Institut hospitalo-universitaire (IHU) reConnect a été inauguré le 4 novembre, à Paris, dans les locaux de l’Institut Pasteur. C’est le premier IHU consacré aux sciences de l’audition et au cerveau. Il affiche l’ambition de passer d’une médecine compensatrice à une médecine réparatrice, comme l’a rappelé la Pr Anne-Lise Giraud, sa directrice, lors de son inauguration.
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La mission d’un IHU est en effet de développer des approches pionnières dans son domaine de compétence, avec un objectif clinique et translationnel, c’est-à-dire en gardant à l’esprit des applications concrètes pour les patients. En détail, l’IHU se fixe comme objectif d’offrir « les thérapies les plus innovantes aux personnes sourdes et malentendantes, mais aussi à celles souffrant d’acouphènes, de troubles de la parole et du langage comme le bégaiement, l’autisme ou encore de dyslexie. »
Pour mener à bien « cette lourde mission », ainsi que l’a décrite Anne-Lise Giraud, celle-ci sera épaulée d’Anne-Dominique Lodeho-Devauchelle (directrice adjointe), Claire Paquet (directrice scientifique) et Yann Nguyen (directeur clinique) et pourra compter sur les équipes de l’Institut de l’audition (Institut Pasteur), des hôpitaux Lariboisière, Necker-Enfants malades et Pitié Salpêtrière, de l’université Paris Cité, de l’Inserm et de la Fondation pour l’audition. Environ 300 chercheurs et médecins seront ainsi mobilisés.
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Une grande partie de l’activité clinique de cette IHU sera en effet installée au sein de l’hôpital Lariboisière qui va bénéficier d’une profonde rénovation, d’abord via une extension, puis un tout nouveau bâtiment sortira de terre, et sera livré d’ici 2030.
Concrètement, les travaux de l’IHU seront répartis au sein de « workpackages », des entités composées d’une ou deux équipes de recherche ou clinique :
- Nouveaux traitements et prise en charge de la surdité soudaine et fluctuante
- Prévention et traitement de la perte progressive de l’audition
- Caractérisation et traitement des troubles de la perception auditive (acouphènes, hyperacousie et misophonie)
- Audition et maladies neurodégénératives : des mécanismes pathologiques aux traitements
- Reconfigurer des réseaux audiophonologiques perturbés (dyslexie, autisme, bégaiement, etc.)
À ces cinq workpackages, il faut en ajouter six autres, qui joueront un rôle de soutien, ainsi que des plateformes comme le Ceriah, dirigé par le Pr Paul Avan.
Lors de l’inauguration, des tables rondes ont été organisées sur plusieurs de ces thèmes avec, à chaque fois, la présence de patients, illustrant la volonté de cette IHU d’inclure ces derniers dans sa démarche de recherche.
