Quand l’histoire s’écrit sous nos yeux

Par Bruno Scala et Ludivine Aubin-Karpinski
edito bleu jaune

On ne s’en rend peut-être pas bien compte, mais l’histoire de l’audiologie est en train de s’écrire sous nos yeux. De la même manière que, dans les années 1970, le secteur a été marqué par les premières implantations cochléaires, nous vivons aujourd’hui une nouvelle innovation de rupture : la thérapie génique.

Pendant des années, le secteur s’est attaché à prendre en charge les patients malentendants en compensant leur perte auditive – avec brio, certes. Avec des bijoux de technologie. Mais voilà que nous entrons désormais dans une nouvelle ère, celle du curatif. Déjà une poignée de patients ont pu bénéficier de cette révolution, et ça n’est que le début. Pour reprendre les mots de Saaid Safieddine, artisan de cette révolution aux côtés de Christine Petit, « c’est grisant » ! C’est peu de le dire.

Faut-il craindre cette révolution ? Pourrait-elle marquer un frein pour l’industrie des implants ou des aides auditives ? Pour les professionnels de santé ? Tout d’abord, la thérapie génique ne concerne aujourd’hui que DFNB9, qui n’est même pas la plus répandue des surdités génétiques qui, elles-mêmes, ne constituent pas, loin de là, l’essentiel des pertes auditives.

Et comme toute nouvelle technologie de rupture, rien ne sert de s’y opposer. « Les audiologistes doivent l’adopter plutôt que lui résister », disait le Pr De Wet Swanepoel à propos de la téléaudiologie. Il en va de même pour la thérapie génique. Certains industriels ont bien compris que cela pouvait leur ouvrir de nouvelles perspectives. Et ça, aussi, c’est grisant.

Nous vous souhaitons une belle et heureuse année 2025 !

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