De la sonnerie du réveil au coucher – et parfois au-delà –, le son rythme notre quotidien. Il permet de nous alerter en cas de danger, de communiquer avec nos semblables, de nous émouvoir (rires, musique...). Mais à l’excès ou à des moments inappropriés, certaines sources de bruit engendrent des effets délétères sur la santé. Les études sur les bruits des transports décrivent des effets physiologiques en termes de stress, de perturbations du sommeil, de fatigue chronique, de dépression, de maladies cardio-vasculaires (hypertension, infarctus du myocarde, AVC) voire de diabète de type II ou encore d’obésité.
Les activités au travail ou en milieu scolaire peuvent être entravées par le bruit avec des conséquences en termes d’apprentissage, de performances cognitives pour les enfants et une réduction de la productivité au travail, ou une augmentation de l’absentéisme, des erreurs ou accidents dans le bruit. Les études rapportent aussi qu’une communication altérée par des niveaux sonores élevés participent à la détérioration du climat social. Quant aux effets auditifs du bruit, ils sont reconnus en milieu professionnel depuis 1963 (tableau 62 des maladies professionnels) et on dénombre plus de 600 cas reconnus de surdité professionnelle chaque année.
En France, un adulte sur quatre souffre de déficience auditive et seuls 37 % des patients touchés par une déficience auditive invalidante portent un appareil auditif. Le coût social du bruit en France est estimé à 147 milliards d’euros… par an ! Au-delà des coûts induits par le bruit, on sait aujourd’hui évaluer les bénéfices apportés par la prise en compte des problèmes au bon moment : connaître les leviers d’actions pour réduire ce coût contribue à l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des citoyens.