Le SDA appelle à « réviser les prix limites de ventes » des aides auditives et à plus de régulation

Dans un communiqué publié le 26 septembre, le SDA invite à passer à l’étape 2 du 100 % Santé et à réviser à la hausse les prix de ventes des différents paniers. S’appuyant sur la dernière étude du Lancet, il appelle en outre à une « plus forte régulation » de la profession pour garantir la qualité de la prise en charge et l’impact de l’appareillage auditif sur le « bien vieillir ».

Par Bruno Scala
inflation

L’étape 2 du 100 % Santé a débuté. Lors du dernier comité de suivi du 100 % Santé, qui s’est déroulé en avril dernier, le ministre de la Santé de l’époque, François Braun, avait annoncé que l’abaissement du prix limite de vente des aides auditives de classe I à 900 € n’était pas d’actualité. Mais il avait évoqué, en contrepartie, l’évolution technologique des différents paniers.  

Dans un communiqué du 26 septembre, le SDA contre-attaque : « Toute évolution de leur niveau technique nécessiterait de revoir les tarifs desdits paniers ». Invoquant « l’inflation constatée sur ces deux années », qui « dépasse les 10 % et impacte l’équilibre économique de la grande majorité des audioprothésistes qui délivrent l’intégralité des prestations prévues par la réglementation », le SDA juge « indispensable » de « réviser le PLV » – à la hausse – des aides auditives. Cette demande intervient après que plusieurs professions de santé ont bénéficié de « négociations flashs » visant à les soutenir face à cette inflation. Les orthophonistes, par exemple, ont obtenu une revalorisation de l’AMO. 

Régulation de la profession 

Outre cette demande, le SDA profite des récents résultats de l’étude ACHIEVE – qui montrent que l’appareillage peut freiner le déclin cognitif des personnes à risque de démences (lire notre article Les aides auditives ralentissent bien le déclin cognitif... dans certains cas) – pour appeler à nouveau à une meilleure régulation de la profession.  

Mais le SDA estime que de tels résultats ne peuvent être garantis qu'avec « l'implication et les compétences de l’audioprothésiste dans l’adaptation de l’appareillage et le suivi régulier du patient ». Pour cela, poursuit le syndicat, une plus grande régulation est nécessaire : « Afin que les aides auditives délivrées jouent véritablement tout leur rôle, et en particulier de prévention du déclin cognitif, il convient à présent de travailler à une régulation accrue de la profession d’audioprothésiste », affirme ainsi le syndicat. Dans cette optique, le SDA avait déjà, en juillet dernier, appelé à la création d’un ordre pour la profession. Il demandait également une nouvelle convention avec l’Assurance maladie, un décret de compétences définissant les actes réservés aux audioprothésistes, ou encore l’interdiction de la publicité commerciale (lire notre article Fraudes : le SDA souhaite la création d’un ordre). 

Le prochain comité de suivi sera l’occasion d’aborder ces différents sujets. 

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