Plusieurs chantiers majeurs avaient été annoncés lors de la précédente édition en 2024 par Julie Pougheon de la DGOS – édiction de règles de bonnes pratiques, réingénierie de la formation, partage de compétences de l’audiométrie notamment à but diagnostique –... restés lettre morte pour le moment et que Brice Jantzem a appelé à « poursuivre et concrétiser », pour assurer le succès et la pérennité de l’édifice.
Preuve de la place grandissante de l'audioprothèse dans le débat public, le congrès a bénéficié de la présence de politiques de renom. Agnès Buzyn, qui a porté le 100 % Santé, a inauguré la manifestation aux côtés de la Dr Marie-José Fraysse. L’ancienne ministre a salué le succès de la réforme et appelé la profession « à poursuivre la transformation collective du système par plus de prévention, plus de pertinence des soins, une vision pluridisciplinaire et le partage des compétences, vrai sujet d’avenir ». Elle a également alerté sur la soutenabilité du système de santé en général.
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Pour la première fois dans l’histoire du congrès, le ministre de la Santé en exercice est intervenu via une allocution vidéo. Yannick Neuder a en effet tenu à adresser un « message de reconnaissance envers une profession indispensable et engagée pour une meilleure santé auditive », « une profession innovante à la pointe des avancées technologiques ». « La santé auditive est un enjeu majeur de santé publique », a-t-il affirmé, avant d’insister sur l’importance de la prévention et de saluer la réforme du 100 % Santé, « une mesure de justice sociale qui fait ses preuves », pour laquelle « l’engagement de la profession est déterminante dans le succès ».
Il n’a pas manqué de relever également la hausse des pratiques frauduleuses, qui « met en péril la capacité de notre système de protection sociale à porter des réformes justes et nécessaires, comme le 100 % santé ». Des « enjeux importants auxquels la LFSS pour 2025 dans son article 43 apporte de premières réponses en subordonnant le conventionnement avec l’Assurance maladie au respect des règles d’exercice et d’installation en vigueur afin de sécuriser la prise en charge et la délivrance du produit aux assurés ».
Le ministre de la Santé a conclu en indiquant qu’il portait « la plus grande attention aux nombreuses autres propositions de la profession », sans toutefois aborder clairement la question d’un ordre des audioprothésistes.
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