Le 36e WCA et le 130e congrès de la SFORL font carton plein

Le congrès mondial d’audiologie et celui de la SFORL viennent de fermer leurs portes après quatre jours intenses et riches. Les comités organisateurs de ces deux évènements peuvent s’enorgueillir d’une fréquentation record.

Par Ludivine Aubin-Karpinski
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La planète audiologie s’est bien donné rendez-vous à Paris du 19 au 22 septembre 2024. Au total, près de 3 800 professionnels – dont 350 étudiants – se sont rendus au Cnit pour participer au 36e WCA et/ou au 130e congrès de la SFORL. L'espace de quatre jours, le Cnit de La Défense a pris des airs de fourmilière et ses couloirs et ses allées ont résonné des discussions menées dans une multitude de langues différentes. 112 nations étaient ainsi représentées, parmi lesquelles les États-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique, le Canada mais également, comme l’a rappelé le président du congrès mondial d’audiologie, le Pr Hung Thai-Van, l’Australie, le Brésil, la Corée, le Cameroun, le Kazakhstan, les Samoa... Une réunion sans précédent d’audiologistes du monde entier venus partager leurs connaissances, échanger sur leurs pratiques, s’informer des avancées technologiques et thérapeutiques, confronter différents modèles d’audiologie au modèle français, atypique sur la scène internationale.

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Près de 600 experts se sont succédé dans les amphithéâtres et de nombreuses salles pour rendre compte des dernières avancées sur des sujets aussi variés que l’audition et la cognition, la thérapie génique – Sensorion a profité du 36e WCA pour annoncer le début de ses essais cliniques de thérapie génique pour la surdité DFNB9, avec un premier patient injecté en Australie –, big data et intelligence artificielle, les acouphènes, l’électrophysiologie, les implants auditifs, les synaptopathies... Le succès des différentes sessions s’est mesuré parfois aussi aux difficultés d’accueillir tous les participants et la richesse du programme au dilemme répété de devoir choisir entre plusieurs sessions ayant lieu simultanément.

« La tenue de ce congrès en France est aussi le résultat des efforts déployés ces dix dernières années par les membres de nos sociétés savantes pour se remettre dans le bain de l’audiologie internationale, expliquait le Pr Hung Thai Van, en amont de l’évènement. Finalement, peu importe le pedigree des acteurs de l’audiologie française : la visibilité de leur activité scientifique et clinique s’est indéniablement accrue. Notre ambition est vraiment de démontrer le dynamisme de notre communauté et de prouver que nous sommes non seulement dans la course, mais également en pole position de l’audiologie mondiale ». Le contrat est rempli : les JO 2024 de l’audiologie ont été une franche réussite.

Pour prolonger ce double congrès, nous lui consacrons le dossier du prochain numéro d’Audiologie Demain.

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