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Un ordre des audios est-il à l'ordre du jour ?

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Aux actuels douze ordres professionnels nationaux, faut-il en ajouter un qui réunirait les audioprothésistes ? Audiologie Demain mène la réflexion que le sujet mérite. On ne crée pas un ordre pour le plaisir, mais parce que les avantages l’emportent sur les inconvénients.

Commençons par ces derniers. Un ordre suppose une profession assez unie pour que tous ses membres acceptent d’être représentés par lui (et de cotiser !), est lourd à administrer avec ses nombreux organes et missions, s’expose au regard des pouvoirs publics et au contrôle des juges administratif et judiciaire.

Mais les avantages sont importants. Un ordre confère à la profession une légitimité particulière auprès des pouvoirs publics, de la clientèle et du public et contribue à son indépendance. Surtout, chargé de préparer un code de déontologie qui sera adopté par décret, il permet de donner à la déontologie une effectivité d’autant plus forte qu’il en assure le respect par les membres de la profession a priori lors de l’inscription au tableau et a posteriori par la répression disciplinaire des manquements.

Il représente la forme la plus aboutie d'organisation que le législateur peut donner à une profession réglementée. Néanmoins, d'autres formes, moins efficaces mais plus souples, existent pour édicter des règles professionnelles.

Didier Truchet
Professeur émérite de l’Université Paris-Panthéon-Assas
Président d’honneur de l’Association française de droit de la santé

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