Nombres de centres et d’audioprothésistes en hausse
On compte chaque année un peu plus de centres d’audioprothèse en France. La croissance est assez forte, et suit globalement celle des audioprothésistes. Entre 2020 et 2022, le nombre de centres a augmenté de 4,9 à 5,2 % chaque année. La démographie des audioprothésistes, elle, a augmenté de 6,1 à 6,7 % chaque année entre 2019 et 2021.
Retraite en vue
S’il est déjà difficile de recruter des audioprothésistes, la tâche pourrait bien encore se corser dans les années à venir ! En effet, bien que l’âge moyen des audioprothésistes soit plutôt jeune (42 ans et demi), environ 10 % de ces derniers sont proches de la retraite.
Une offre qui bouge
Entre 2021 et 2022, on compte une augmentation de 311 centres, mais il ne s’agit pas simplement de 311 ouvertures. Dans le détail, on compte 423 créations de centres entre les deux années, soit plus d’un centre qui s’ouvre par jour ! Dans le même temps, on dénombre 112 fermetures. En revanche, 117 centres ont fait l’objet d’un transfert d’un réseau ou d’un indépendant à un autre. Parmi ces transferts, on compte notamment 64 (plus de la moitié) centres d’indépendants repris par une enseigne importante, et 30 transferts entre enseignes importantes. À ce jeu, c’est Audition Santé qui a le mieux tiré son épingle du jeu avec 31 centres repris, suivi par Amplifon et Audika.
Les grandes villes mieux dotées
Les 10 villes les mieux dotées en centres audios, qui ne font d’ailleurs pas toutes partie des 10 communes les plus peuplées, concentrent 580 centres, soit 9 % de l’ensemble de l’offre. Sachant que ces 10 villes accueillent 5,8 millions d’habitants, soit 8,6 % de la population française. Paris et Lyon sont mieux dotées que la moyenne, si on considère la population générale : alors qu’on y trouve respectivement 3,52 et 1,05 % des centres, elles abritent respectivement 3,35 et 0,80 % de la population totale. C’est encore plus flagrant si l’on considère la population senior (+ 65 ans) : Paris en accueille 2,85 % et Lyon 0,59 %.
En fait, quasiment toutes les grandes villes sont mieux dotées que la moyenne en audios si l’on considère la population senior, à part Nice et Marseille.
Peu de zones blanches
S’il existe des tensions sur le terrain du recrutement des audioprothésistes, force est de constater qu ’il existe assez peu de zones mortes en termes de centres. Parmi les quelque 750 villes comptant au moins 15 000 habitants, on n’en compte que 25 environ qui n’accueillent pas un centre audio ou un corner. En outre, la plupart de ces 25 communes se trouvent en Île-de-France, où l’offre est plus que satisfaisante et où il suffit donc aux habitants de se rendre dans la ville voisine, en cas de besoin.
Hors Île-de-France, on ne dénombre que 5 communes de plus de 15 000 habitants sans centre : trois dans le Maine-et-Loire (Montrevault-sur-Èvre, Mauges-sur-Loire et Loire-Authion) et deux en Seine-Maritime (Le Petit-Quevilly et Saint-Étienne-du- Rouvray).