Adopte une aide auditive

Appareiller le plus de malentendants possible est un objectif de santé publique, car les effets néfastes d’une perte auditive non corrigée sur la cognition notamment sont désormais connus. EuroTrak évalue ce taux d’adoption et met aussi en lumière les motifs d’appareillage ainsi que les facteurs le déclenchant.

Par Bruno Scala
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Un taux d’adoption en hausse, surtout pour les pertes légères

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Alors que l’on annonce depuis peu un taux d’adoption en France flirtant avec les 50 %, en faisant le plus haut d’europe, l’Ehima l’évalue à 45,7 %, avec un taux d’erreur d’environ ± 3 %. Rappelons néanmoins que la prévalence sur laquelle le cabinet d’étude se fonde pour estimer ce taux d’adoption est mesurée sur une base déclarative.

Sans surprise, on constate que plus la surdité est importante (le degré de perte est également déclaratif), plus le taux d’adoption est important. enfin, on note une tendance, depuis 2009, à une augmentation de ce taux, ce qui peut vouloir dire que les campagnes de communications portent leurs fruits et que les connaissances scientifiques sont bien diffusées. On constate notamment un très net bond chez les personnes déclarant être atteintes d’une perte légère, entre 2015 et 2018.

Les professionnels de santé bien écoutés

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Les personnes sondées portent une oreille attentive aux professionnels de santé. Près d’un quart de celles qui sont appareillées déclarent que l’ORL a constitué le principal facteur déclenchant de l’appareillage. Néanmoins, ce facteur perd 6 points par rapport à 2018. Le patient fait également confiance à l’audioprothésiste.

Seulement 3 % des personnes interrogées indiquent que c’est la gratuité de l’aide auditive qui les a décidées. Cela s’explique par le fait que la plupart de ces personnes se sont appareillées avant la mise en place du 100 % Santé. Ce facteur devrait prendre plus d’importance lors de la prochaine étude.

L’importance du prescripteur

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On ne le dira jamais assez : pour un audioprothésiste, la relation avec le prescripteur est primordiale. le patient écoute son ORL, que celui-ci lui conseille de s’appareiller ou de ne pas s’appareiller. À noter que la stigmatisation, le regard des autres, ne fait pas partie des 10 facteurs de renonciation les plus importants – il arrive en 13e position. Comme pour les facteurs déclenchant, on suppose que le prix de l’aide auditive devrait devenir un facteur moins important, même s’il peut rester problématique pour les personnes nécessitant de la classe II.

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