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Le corps médical, porte d’entrée vers l’appareillage
Dans cette nouvelle étude, les professionnels de santé apparaissent comme les sources d’information les plus importantes sur les aides auditives. Le taux d’équipement semble ainsi corrélé aux conseils et à l’information délivrés par les professionnels : 55 % des personnes appareillées se sont renseignées auprès de leur médecin traitant, de leur ORL ou d’un audioprothésiste. Parmi elles, 51 % ont évoqué leur problème d’audition en premier avec un ORL, 49 % avec leur médecin traitant. Des chiffres qui illustrent « l’importance de garder les MG dans le parcours de soin », selon le pôle audiologie du Snitem.
Fait notable : Internet arrive en deuxième position comme média d’information sur les solutions auditives ; 25 % des malentendants admettent s’en être servis. Les retours d’expérience des proches appareillés constituent un autre vecteur pour 20 % des malentendants.
Moins d’abandons en cours de route
L’analyse du parcours vers l’appareillage, graphique bien connu aujourd’hui car sollicité dans de nombreuses communications à l’occasion de congrès professionnels, prête plutôt à l’optimisme. À partir du moment où ils ont initié la démarche, les malentendants sont plus nombreux qu’avant à aller jusqu’au bout. Le corps médical apparaît plus enclin à orienter vers la réhabilitation prothétique.
En 2022, 81 % des malentendants ont consulté un ORL ou un médecin pour leur surdité (contre 79 % en 2018 et 74 % en 2015) et 64 % se sont vu prescrire un appareillage, soit une déperdition de 21 % contre 26 % en 2018 et même 36 % en 2015.
Et, parmi ceux qui ont obtenu une prescription, 46 % se sont équipés en 2022, contre 34 % en 2015. Reste 29 % de patients ayant une prescription qui ont abandonné en cours de route, un taux relativement stable depuis 2015. Il apparaît que plus la surdité est importante et plus cette part est faible et ce, à chaque étape du parcours. On constate par ailleurs que le nombre de malentendants souffrant de surdité légère à quitter le parcours d’appareillage après avoir consulté un ORL a nettement baissé, passant de 40 % en 2018 à 28 % en 2022.
Qui oriente vers qui ?
Une réponse à apporter au débat sur la primo-prescription des MG et l’importance du passage par l’étape chez l’ORL : 77 % des MG réfèrent leurs patients à un ORL, 26 % à un audioprothésiste, et 6 % ne recommandent aucune action.
Quant aux ORL, ils sont 41 % en 2022 à orienter vers un audioprothésiste. Selon les déclarations des malentendants du panel d’Eurotrak, la recommandation du port d’aides auditives par l’ORL s’élève à 53 %, en hausse de 5 points, alors que celle de ne rien faire atteint les 22 %, en baisse de 5 points également.
Quant aux tests – sans précision supplémentaire –, ils ont été réalisés à 53 % par un ORL, 22 % par un MG et 15 % par un audioprothésiste, l’un n’excluant pas les autres. 3 % des personnes interrogées ont utilisé un test en ligne ou une appli.
