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Dépistage néonatal de la surdité
Il existe un programme systématique de dépistage de la surdité néonatale au Brésil. Le pays a voté plusieurs ordonnances liées à la Politique nationale de santé des personnes handicapées (2002) et à la Politique nationale de santé auditive (2004) pour soutenir la santé auditive néonatale. Celle-ci a conduit à l’implémentation de programmes de dépistage néonatal de la surdité (2012). Ce programme articule les maternités, les centres de diagnostic et les unités de soins de base afin de coordonner les étapes de dépistage, diagnostic et de prise en charge.
Le taux moyen de couverture du dépistage de la surdité dans les maternités publiques brésiliennes est passé de 26,7 % en 2020, à 40,7 % en 2021, 36,5 % en 2022 et 43 % en 2023. L'amélioration de la couverture est linéaire mais varie selon les régions du Brésil, et n'est pas une réalité sur tout le territoire national.
Dépistage de la presbyacousie
Il existe plusieurs programmes dédiés aux adultes dans le cadre des propositions de santé publique, et qui concernent les personnes âgées. Nous parlons plutôt de perte auditive induite par l'âge, car de nombreux facteurs sont impliqués au-delà de la presbyacousie. Il n'existe pas de programmes spécifiques pour la détection précoce dans cette population, bien que cela puisse être disponible en pratique privée.
Parcours de soins et acteurs impliqués
Au Brésil, le professionnel responsable de l'ensemble des évaluations audiologiques (dépistage, diagnostic et autres bilans, y compris les tests vestibulaires et électrophysiologiques) est l'audiologiste. La prescription des dispositifs auditifs est réservée aux ORL, mais le choix, l'adaptation des appareils (aides auditives, implants cochléaires, dispositifs implantables) ainsi que le suivi et la rééducation sont assurés par les audiologistes. Le diplôme d'audiologiste englobe les deux domaines, audiologie et orthophonie.
Le remboursement des bilans audiologiques par des assurances privées nécessite généralement une évaluation ORL préalable et une prescription.
Prise en charge
Les aides auditives, les implants cochléaires et les dispositifs d’assistance auditive sont subventionnés par l'État dans le secteur public. Les patients peuvent également se tourner vers le secteur privé et payer de leur poche ou se faire rembourser, s’ils ont une assurance. Une prescription médicale est nécessaire, que ce soit dans le secteur public ou par les assurances privées.
Offre de soins
Au Brésil, parmi les 55 045 professionnels enregistrés par les conseils de régulation de l’audiologie et de l’orthophonie, 3 052 sont spécialisés en audiologie. Cependant, ce nombre pourrait être sous-estimé, car l’enregistrement n’est pas obligatoire. Ce chiffre reste insuffisant au regard des 224 millions d’habitants au Brésil. De plus, ces spécialistes sont concentrés dans les grandes villes, alors qu’il y a un manque de professionnels dans les petites localités.
Actuellement, il existe 261 services spécialisés en réhabilitation auditive au sein du système de santé publique, répartis dans 26 États, sauf Roraima. Ces services comprennent 116 centres spécialisés en réhabilitation (ils offrent au moins deux modalités de réadaptation, dont la rééducation auditive) et 125 centres pour la réhabilitation des surdités moyennes à sévères. L’État alloue environ 60,9 millions de dollars US pour financer ces services.
Le système de santé publique dispose également d'un réseau de 33 services de santé auditive habilités à la rééducation des patients implantés cochléaires et utilisateurs d'appareils auditifs à ancrage osseux. Parmi eux, 7 sont qualifiés de Centres d'implants cochléaires et 26 de Soins spécialisés pour personnes malentendantes. Selon les données du ministère de la Santé, 94,8 % des appareils auditifs remboursés sont destinés à des personnes de plus de 13 ans (environ 1,2 million d'appareils livrés). Et, 58,4 % des implants cochléaires ont été posés sur des enfants de 0 à 12 ans, avec environ 2 500 interventions chirurgicales réalisées par le Système de santé publique.
Téléaudiologie
Le recours à la téléaudiologie est autorisé au Brésil, mais avec des restrictions selon les procédures. Elle est utilisée pour l’interprétation et la transmission de graphiques, images, sons et données pour l’émission d’un avis par un orthophoniste, et la deuxième opinion formative, qui aide les professionnels de santé à utiliser les meilleures preuves et connaissances scientifiques déjà produites pour résoudre leurs questions de pratique quotidienne. Elle sert également pour la téléconsultation avec un orthophoniste, le téléconsulting entre audiologistes/orthophonistes et d’autres professionnels de santé, dans le but de lever des doutes sur des procédures, la téléinterconsultation entre audiologistes/orthophonistes, avec ou sans la présence du client, pour un soutien diagnostique ou thérapeutique et, enfin, pour la télésurveillance, autrement dit le suivi à distance des paramètres de santé de dispositifs médicaux sous supervision d’un audiologiste/orthophoniste.
