Un implant cérébral pourrait-il être aussi efficace qu’un implant cochléaire ?
Il pourrait l’être davantage ! L’implant cérébral pourrait permettre de proposer un codage plus fin du son car le cerveau auditif a une surface beaucoup plus étendue que l’oreille interne. Cela nous permet d’insérer des implants plus grands, et ainsi de disposer de plus de canaux, de plus d’informations et donc d’être plus précis dans la reconstitution auditive. Nous avons par ailleurs fabriqué un encodeur et nous arrivons déjà à reproduire des niveaux de complexité sonore similaire à ce qu’il y a dans le cortex auditif.
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Quels patients pourraient être concernés ?
Ce type d’implant peut être intéressant pour les patients présentant une surdité profonde liée à la perte du nerf auditif. Par exemple les patients NF2 ou atteints d’une malformation de la cochlée.
Où en êtes-vous dans le développement ?
Pour l’instant, nous en sommes aux études précliniques, sur l’animal. Nous préparons également un prototype pour l’humain et nous recherchons des partenaires industriels qui seraient prêts à aller jusqu’à la validation clinique. Pour l’instant, l’idée serait de tester ce prototype pendant des chirurgies afin de savoir si un stimulateur à haute densité fonctionne aussi.