Quel était l’objet de cette session ?
Johann Vitrey : Nous souhaitions montrer que la mission du Comité d’éthique s’étend, au-delà de la valorisation des protocoles de recherche clinique respectant les bonnes pratiques ou de la stricte étude de saisines, à apporter son aide sur des questions individuelles ayant trait à l’éthique au cœur du métier. Nous avons échangé entre nous et avec les participants de cette session sur deux cas particuliers, l’un d’un chirurgien, le second d’une orthophoniste libérale, se demandant si elle devait prioriser un ancien patient avec des besoins très importants mais irrégulier dans son suivi ou se concentrer sur les patients présents en liste d’attente depuis plusieurs mois.
Béatrix Barry : Il faut que les professionnels nous contactent. Ils pourront notamment se rendre compte que d’autres sont confrontés aux mêmes questions.
La place du questionnement éthique en ORL a-t-il évolué ces dernières années ?
Béatrix Barry : Nous devons tous à un moment ou un autre prendre des décisions compliquées mais ces questionnements éthiques vont se poser de manière accrue à l’avenir du fait du manque de médecins. Nous nous trouvons de plus en plus confrontés à des situations de tri, de questions de priorités de prise en charge, soit par manque de place, d’afflux de patients... C’est devenu plus sensible depuis le Covid et avec l’évolution de la pratique médicale (diminution du temps de travail...).
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