Des centres, comme des champignons

Un nombre de centres en forte hausse

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En l’espace de cinq ans, le nombre de centres d’audioprothèses a connu une forte hausse, au rythme de + 6 % par an en moyenne. Il est ainsi passé de 5 467 centres en 2019 à 6 860 en 2023, soit une augmentation de 25 %. Dans le détail, on recense, depuis 2019, 2 028 ouvertures* de centres et 635 fermetures*.

En 2023, 22 % de l’ensemble des centres sont des corners (c’est-à-dire qu’ils associent une autre activité, souvent l’optique, à la même adresse). Cette part est restée stable entre 2019 et 2023.

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L’avis de Richard Darmon, président du Synea

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La réforme du 100 % Santé en audiologie a permis, à de très nombreux patients, de s’équiper. L’augmentation des volumes délivrés, du fait de cette demande nouvelle, a été bien mesurée et bien analysée. Il n’en est pas de même de l’évolution de l’offre de soins. Ce dossier, très détaillé, comble ce manque. Il donne une compréhension fine de cette offre, dans le secteur de l’audioprothèse et montre clairement la dynamique des acteurs. Ce travail, réalisé par des experts indépendants est, ainsi, une excellente contribution à la transparence indispensable, dans notre métier.

Bond de l’activité des audioprothésistes

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Le nombre d'appareils auditifs vendus a connu une véritable explosion en 2021. Les ventes sont ainsi passées de quelque 800 000 unités en 2019 et 2020 pour atteindre près de 1,5 million en 2021 puis 2022, soit une augmentation de 87 %.

Ce boom du marché s’est ressenti sur le terrain : en 2018, on comptait une moyenne de 250 aides auditives vendues par audioprothésiste contre 331 en 2022, après un pic à 364 en 2021 (ce qui représentait une hausse de 45,6 %).

Or, pour Lionel Collet, le gold standard de cet indice est plutôt de l'ordre de 230 par an – c’est sur cette base que le numerus clausus avait été fixé. L’évolution de cet indicateur interroge. Il pourrait être intégré dans les réflexions futures sur la bonne adéquation entre l’offre et les besoins et éventuellement être le révélateur d’anomalies.

L’avis de Brice Jantzem, président du SDA

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Il était temps de regarder la répartition géographique des audioprothésistes et cette étude est bienvenue. C'est une première pierre à la réflexion sur les besoins et déserts en audiologie dont on ne peut que souligner l'intérêt pour les politiques de santé futures. La répartition des établissements est intéressante mais n’est pas suffisante pour étudier l’offre de soins. Quatre concurrents ouverts quelques jours dans une commune peuvent représenter moins de temps d’audioprothésiste qu’un seul diplômé présent à temps plein dans un établissement. Si le public doit attendre la semaine suivante pour être dépanné, cette répartition n’a pas d’intérêt qualitatif, en outre elle renchérit au global les coûts de structure. Une étude par diplômés présents est donc indispensable.