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La réforme du 100 % Santé en audiologie, le vieillissement de la population avec l’augmentation des troubles auditifs pour corollaire et la démographie médicale ravivent la question de l’adéquation entre les ressources humaines et les besoins de la population. Autrement dit, la filière auditive estelle organisée pour permettre l’accès non seulement à un ORL, mais également à un audio, partout en France et dans des délais raisonnables, à tous les patients ?
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L’analyse des données de l’Annuaire de l’Audition, confrontées à celles de l’Insee, révèle qu’en France, on recense, en moyenne, 1 centre d’audioprothèse pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus. Mais ce chiffre cache une situation contrastée. Un certain nombre de départements comptent en réalité moins de 0,8 centre pour 1 000 personnes âgées de 75 ans et plus. Sans beaucoup de surprise, l’Indre, la Creuse, l’Allier, le Cher, la Nièvre, l’Yonne, le Loir-et- Cher, la Vienne, les Deux-Sèvres, la Charente, la Dordogne, la Haute-Vienne et le Cantal constituent le ventre mou de la France.
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Aussi, contrairement à ce que pourrait laisser penser la dynamique de la distribution en audioprothèse, certains départements ont vu le nombre de centres augmenter moins vite que le nombre de personnes âgées (par exemple, Loire-Atlantique, Pyrénées- Orientales, Vaucluse, Loire ou encore Lot-et-Garonne). Est-ce lié au fait que les ouvertures se concentrent dans des régions déjà bien pourvues ? Il apparaît ainsi clairement qu’une partie de la population rencontre des difficultés d’accès aux audioprothésistes et ce, pas uniquement en Lozère ou dans la Creuse, du fait d’une inégale répartition des ressources humaines sur le territoire.
