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Audiologie Demain : Pourquoi avoir fait le choix de l’industrie ?
Jean-Baptiste Delande : J’ai d’abord exercé le métier d’audioprothésiste (Reims, Rouen, Avignon et Annecy). Au bout de six ans, je me suis intéressé à l’industrie et surtout à l’implant cochléaire, pour le côté technique du produit et la recherche clinique associée. J’y trouve à la fois l'alliance entre management d'équipe aux métiers variés, l'ouverture à l'international et la participation active au développement de produits. L’expérience clinique des audioprothésistes, de la prise en charge des personnes sourdes et de leur entourage, est un atout certain pour les industriels, notamment de dispositifs médicaux implantables.
Audiologie Demain : Comment jugez-vous l’évolution de l’audioprothèse aujourd’hui ?
Jean-Baptiste Delande : N’étant plus actif en tant que praticien, je vois les nouveautés de l’audioprothèse (connectivité universelle, téléassistance, IA, etc.) de l’autre côté de la vitrine et cela est époustouflant. Ca donne presque l’envie de porter une aide auditive… En ce qui concerne l'audioprothèse implantée, elle progresse techniquement plus vite que les pratiques et il y a de nombreuses perspectives d'évolution sur les implants cochléaires et notamment de sa prise en charge globale. Les pratiques chirurgicales vont évoluer avec la systématisation de l'ambulatoire, l'anesthésie locale, l'activation précoce, l'insertion robotisée et le monitoring d'insertion per-opératoire avec l'EchoG.
Il y a également beaucoup à attendre de la prise en charge post-opératoire : les téléréglages, la professionnalisation des régleurs d'implants cochléaires, l'intelligence artificielle et la rééducation assistée par les outils numériques.
